Nouvelle extraite du recueil Dorian Evergreen
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Nouvelle extraite du recueil Dorian Evergreen
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Je t’ai cherchée
Dans tous les regards
Et dans l’absence des regards,
Dans toutes les robes, dans le vent,
Dans toutes les eaux qui se sont gardées,
Dans le frôlement des mains,
Dans les couleurs des couchants,
Dans les mêmes violettes,
Dans les ombres sous les hêtres,
Dans mes moments qui ne servaient à rien,
Dans le temps possédé,
Dans l’horreur d’être là,
Dans l’espoir toujours
Que rien n’est sans toi,
Dans la terre qui monte
Pour le baiser définitif,
Dans un tremblement
Où ce n’est pas vrai que tu n’y es pas.
(Eugène Guillevic)
« Ce pour quoi nous sommes reconnaissants, nous l’attirons à nous. »
(James Arthur Ray)
« Aujourd’hui, c’est moi ; demain, ce sera toi. (Hodie mihi, cras tibi.) »
(Proverbe latin)
« L’automne à tous peu donne. »
« Les avares ne sont pas agréables à vivre mais comme ancêtres ils sont formidables. »
(Henri Gougaud)
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Nouvelle extraite du recueil Dorian Evergreen
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L’entendez-vous, l’entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?
Il passe et court et glisse
Et doucement dédie aux branches,
Qui sur son cours se penchent,
Sa chanson lisse.
Là-bas,
Le petit bois de cornouillers
Où l'on disait que Mélusine
Jadis, sur un tapis de perles fines,
Au clair de lune, en blancs souliers,
Dansa ;
Le petit bois de cornouillers
Et tous ses hôtes familiers
Et les putois et les fouines
Et les souris et les mulots
Ecoutent
Loin des sentes et loin des routes
Le bruit de l’eau.
Aubes voilées,
Vous étendez en vain,
Dans les vallées,
Vos tissus blêmes,
La rivière,
Sous vos duvets épais, dès le prime matin,
Coule de pierre en pierre
Et murmure quand même.
Si quelquefois, pendant l’été,
Elle tarit sa volupté
D’être sonore et frémissante et fraîche,
C’est que le dur juillet
La hait
Et l’accable et l’assèche.
Mais néanmoins, oui, même alors
En ses anses, sous les broussailles
Elle tressaille
Et se ranime encor,
Quand la belle gardeuse d’oies
Lui livre ingénument la joie
Brusque et rouge de tout son corps.
Oh ! les belles épousailles
De l’eau lucide et de la chair,
Dans le vent et dans l’air,
Sur un lit transparent de mousse et de rocailles ;
Et les baisers multipliés du flot
Sur la nuque et le dos,
Et les courbes et les anneaux
De l’onduleuse chevelure
Ornant les deux seins triomphaux
D’une ample et flexible parure ;
Et les vagues violettes ou roses
Qui se brisent ou tout à coup se juxtaposent
Autour des flancs, autour des reins ;
Et tout là-haut le ciel divin
Qui rit à la santé lumineuse des choses !
La belle fille aux cheveux roux
Pose un pied clair sur les cailloux.
Elle allonge le bras et la hanche et s’inclina
Pour recueillir au bord,
Parmi les lotiers d’or,
La menthe fine ;
Ou bien encor
S’amuse à soulever les pierres
Et provoque la fuite
Droite et subite
Des truites
Au fil luisant de la rivière.
Avec des fleurs de pourpre aux deux coins de sa bouche,
Elle s’étend ensuite et rit et se recouche,
Les pieds dans l’eau, mais le torse au soleil ;
Et les oiseaux vifs et vermeils
Volent et volent,
Et l’ombre de leurs ailes
Passe sur elle.
Ainsi fait-elle encor
À l’entour de son corps
Même aux mois chauds
Chanter les flots.
Et ce n’est qu’en septembre
Que sous les branches d’or et d’ambre,
Sa nudité
Ne mire plus dans l’eau sa mobile clarté,
Mais c’est qu’alors sont revenues
Vers notre ciel les lourdes nues
Avec l'averse entre leurs plis
Et que déjà la brume
Du fond des prés et des taillis
S’exhume.
Pluie aux gouttes rondes et claires,
Bulles de joie et de lumière,
Le sinueux ruisseau gaiement vous fait accueil,
Car tout l’automne en deuil
Le jonche en vain de mousse et de feuilles tombées.
Son flot rechante au long des berges recourbées,
Parmi les prés, parmi les bois ;
Chaque caillou que le courant remue
Fait entendre sa voix menue
Comme autrefois ;
Et peut-être que Mélusine,
Quand la lune, à minuit, répand comme à foison
Sur les gazons
Ses perles fines,
S’éveille et lentement décroise ses pieds d’or,
Et, suivant que le flot anime sa cadence,
Danse encor
Et danse.
(Emile Verhaeren)
« S’aimer soi-même c’est l’assurance d’une longue histoire d’amour. »
(Oscar Wilde)
« Attendre d’être malade pour se soigner, c’est attendre d’avoir soif pour creuser un puits. »
(Proverbe chinois)
« Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien. »
(Abbé Pierre)
« Les interprètes autorisés de notre opinion ne se soucient — après chaque attentat — que de savoir s’il a été revendiqué. Tout rentre dans l’ordre une fois l’envoyeur identifié comme si le droit à la bombe faisait partie désormais des lois fondamentales… Plus généralement, c’est le tourmenteur, le violeur, l’assassin qui est à plaindre et revendique la commisération générale. Le coupable fait figure de victime. Nous sommes tous des assassins, sauf ceux qui tuent leurs semblables. Tout le monde est fou sauf les malades mentaux. Croit-on que cela peut durer ? »
(Pierre Gaxotte)
Nouvelle extraite du recueil LOLLYBLOG
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Tout seul,
Que le berce l’été, que l’agite l’hiver,
Que son tronc soit givré ou son branchage vert,
Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine,
Il impose sa vie énorme et souveraine
Aux plaines.
Il voit les mêmes champs depuis cent et cent ans
Et les mêmes labours et les mêmes semailles ;
Les yeux aujourd’hui morts, les yeux
Des aïeules et des aïeux
Ont regardé, maille après maille,
Se nouer son écorce et ses rudes rameaux.
Il présidait tranquille et fort à leurs travaux ;
Son pied velu leur ménageait un lit de mousse ;
Il abritait leur sieste à l’heure de midi
Et son ombre fut douce
À ceux de leurs enfants qui s’aimèrent jadis.
Dès le matin, dans les villages,
D’après qu’il chante ou pleure, on augure du temps ;
Il est dans le secret des violents nuages
Et du soleil qui boude aux horizons latents ;
Il est tout le passé debout sur les champs tristes,
Mais quels que soient les souvenirs
Qui, dans son bois, persistent,
Dès que janvier vient de finir
Et que la sève, en son vieux tronc, s’épanche,
Avec tous ses bourgeons, avec toutes ses branches,
— Lèvres folles et bras tordus —
Il jette un cri immensément tendu
Vers l’avenir.
(Emile Verhaeren)
« Les grands artistes sont ceux qui imposent à l’Humanité leur illusion particulière. »
(Guy de Maupassant)
« L’art moderne : le produit de gens dépourvus de talent, vendu par des gens dépourvus de scrupules à des gens dépourvus de tout sens commun. »
« L’art moderne, c’est quand vous achetez un tableau pour couvrir un trou dans le mur et décidez ensuite que le trou fait beaucoup mieux. »
« L’art moderne, c’est facile à reconnaître. Si c’est accroché au mur, c’est un tableau. Si on peut marcher autour, c’est une sculpture. »
« Personne n’est plus désespérément asservi que ceux qui croient être libres. »
(Goethe)
« Car pour que des hommes, tant qu’ils sont des hommes, se laissent assujettir, il faut de deux choses l’une : ou qu’ils y soient contraints, ou qu’ils soient trompés. »
(Etienne de La Boétie)