lundi 21 avril 2014

OPERATION BAUCENT (Chapitre 6, 3ème partie)




- Conneries ! s’exclama intérieurement Renard en rejetant le bouquin loin de lui.
S'il avait tourné une page de plus, il serait tombé sur plus intrigant encore. Il aurait lu qu’Himmler et ses amis avaient fait lancer de nombreuses expéditions scientifiques pour retrouver des traces de la race aryenne un peu partout dans le monde, au Moyen Orient, dans les Andes et jusqu’au lointain Tibet, qu’ils avaient tenté de retrouver le saint Graal aux alentours de Montségur dans le sud de la France, ainsi qu’à Montserrat en Espagne catalane et dans le Massif Central autour de diverses commanderies de Templiers. L’auteur faisait même mention de certaines découvertes. Et puis Himmler et nombre de mystiques du même acabit, comme Heydrich, Hess et quelques autres, firent des études poussées sur des rites païens celtiques ou germaniques sans oublier sur diverses pratiques de sorcelleries anciennes ou modernes. Mais Renard ne prêtait plus du tout attention à sa lecture. Virginie s’agitait sur sa couche. Elle arrivait même à pousser quelques petits couinements qu’on entendait au travers du bâillon. Elle était réveillée, il fallait agir au plus vite. La nuit avançait, le temps jouait contre eux.
Il fila à la cuisine et revint chargé d’une bassine d’eau froide qu’il balança sans ménagement sur le visage de Loup qui émergea aussitôt des vaps.
- Ah, mon salaud, tu m’as bien eu ! Juste au moment où j’allais conclure…
- Tu as conclu, mon cochon, tu as conclu, lui affirma l’autre sans vergogne aucune. Lève-toi ! Assez rigolé. Tu te rappelles pourquoi on a capturé la gamine ?
- Ben, pour faire ch… Armen, répondit l’autre en se frottant le dessus du crâne.
- Pas seulement. Il nous a viré de sa société secrète. Il a osé nous menacer, ce pourri. Mais nous, on sait plein de choses et on va le faire chanter.
- Comment ça ? s’étonna le gros.
- On va lui téléphoner et lui réclamer un gros tas de pognon en échange de la fille. Tu te rappelles, c’était décidé comme cela. T'as fait le nécessaire pour la camionnette blanche que je t’avais demandée ?
- Ben non, avoua piteusement Loup. J’ai oublié.
- Mais t’es nul ! Et j’en ai vraiment marre d’un crétin comme toi. Tu vois ce que tu vas faire. Tu vas descendre l’escalier et récupérer le premier fourgon venu. Moi, je m’occupe des négociations…
- Ca serait pas plus simple que l’autre il amène le pognon ici et qu’on lui rende sa gonzesse en même temps ?
- Ferme-la ! Tu ne dis que des conneries ! Tu ne veux pas que j’appelle les flics pendant que tu y es ?
- Non, pas les flics, Renard, pas les flics, je t’en prie… Ce gros bloc de muscles devenait pitoyable.
Le maigrichon lui lança un regard mauvais : « Fais ce que je te dis, bon sang ! Va me chercher fissa une camionnette blanche et moi je m’occupe du reste… »
L’autre obtempéra et se précipita dans l’escalier. La rue était déserte. Il n’allait pas être facile de trouver le véhicule dont ils avaient besoin. « Encore heureux qu’il ne veut pas une marque particulière, songea Louis Dubois. Rien que pour me casser les pieds, il serait capable de vouloir un Ford à la place d’un Peugeot ou un Renault plutôt qu’un Citroën ! Blanc, c’est déjà beaucoup demander. »
Il marchait le long des trottoirs en examinant les voitures garées. De temps à autre, il essayait d’ouvrir les portières de divers camions et fourgons en stationnement, mais en vain. On n’était pas au cinéma, ici personne ne laissait son véhicule ouvert la nuit. De toutes les façons, Loup aurait été incapable de démarrer quoi que ce soit en trafiquant des fils sous un tableau de bord. Il regarda sa montre : trois heures moins le quart, il fallait faire vite. S’ils traînaient trop, ils allaient se retrouver avec les premiers travailleurs de l’aube, les éboueurs, les laveurs de carreaux, les balayeurs municipaux, les premières équipes de nettoyage ou d’entretien d’hôtels, d’entreprises ou de bureaux et puis ensuite toute la masse d’ouvriers et d’employés qui encombreraient chaussées, trains et autobus.
Dans une rue adjacente au boulevard Victor Hugo, il remarqua trois hommes qui se quittaient bruyamment. Manifestement ils avaient fêté un joyeux évènement à coups de copieuses libations. L’un d’eux s’engagea en zigzagant sur le boulevard, le second partit en sens contraire et tourna dans une rue voisine alors que le troisième refermait une porte d’immeuble après leur avoir fait de grands signes d’adieu. Pourquoi Loup se mit-il à suivre de loin celui qui s’enfonçait dans la rue et non celui de l’avenue ? Il n’aurait su le dire. Un coup de poker sans doute ou alors la facilité. Le gars avait l’air encore plus saoul que l’autre. Non seulement il zigzaguait dangereusement, mais encore il s’accrochait aux réverbères, percutait au passage des poubelles qui ne lui avaient rien fait. Il braillait même un air connu : « A la Bastille on aime bien Nini Peau d’chien, elle est si belle et si gentille. On aime bien qui ça ? Nini Peau d’chien, où ça ? A la Bastiiille… »
(A SUIVRE)
Ouvrage disponible version papier et e-book kindle sur Amazon.fr et sur TheBookEdition.com

mardi 15 avril 2014

ARTHUR ALEXANDER


Arthur Alexander est un chanteur et un compositeur de rhythm and blues américain né le 10 mai 1940 à Florence dans l'Alabama et décédé le 9 juin 1993 à Nashville dans le Tennessee. Ses compositions ont alimenté le répertoire de nombreux artistes prestigieux.
En 1961, Arthur Alexander, ancien portier au Sheffield Hotel de Florence, est le premier artiste à émerger des studios de Muscle Shoals grâce au disque You Better Move On / A Shot of Rhythm and Blues publié chez Dot Records. Celui-ci atteint la 24e place des charts américains. Il récidive l'année suivante avec Where Have You Been, Anna (Go to Him), Go Home Girl, Soldier of Love, Set Me Free... Il change ensuite de label (Sound Stage 7) mais peine à retrouver le chemin de la réussite et connait de graves problèmes de santé.
En 1972, son album pour la Warner Brothers semble prometteur, mais Every Day I Have To Cry, sur Buddah (en 1975), ne connaît qu'un succès éphémère.
Alexander abandonne alors le monde de la chanson et devient chauffeur de bus.
Il recommence à chanter son répertoire en 1992. Son dernier album Lonely just Like Me pour Elektra était son premier en 21 ans de carrière. Il signe un nouveau contrat d'enregistrement en mai 1993. Mais il décède d'une crise cardiaque le mois suivant, trois jours après son premier concert à Nashville avec son nouveau groupe.


lundi 7 avril 2014

OPERATION BAUCENT (Chapitre 6, 2ème partie)




Renard arriva au chapitre sur Heinrich Himmler, le « fonctionnaire de la mort », l’organisateur en chef des camps de concentration et de « la solution finale ». Et là, son attention fut captée. Ainsi cet ignoble individu se réclamait de l’héritage des chevaliers teutoniques. Avec ses SS, il croyait avoir recréé « l’élite en uniforme noir qui allait réincarner le vieil ordre de chevalerie germanique ». Comme beaucoup de nazis, il avait été influencé par deux idéologues fanatiques, Gobineau, le français et Houston Stewart Chamberlain, l’anglais pour qui la race nordique était l’archétype humain idéal pour ne pas dire supérieur, ce qu’Hegel avait déjà annoncé un siècle plus tôt.
Théoricien mystique, Himmler se voyait comme Grand Maître d’un nouvel ordre qui serait la réincarnation des teutoniques, officiellement dissous en 1938. L’auteur faisait remarquer que, dans le monde ésotérique, une dissolution cache souvent une résurgence sous une forme différente. Ainsi Himmler commença-t-il par édicter des critères très rigoureux pour l’entrée des postulants dans la SS. Jusqu’en 1937, la garde spéciale du Führer, unité d’élite s’il en fut, n’acceptait en son sein que des jeunes hommes blonds aux yeux bleus et d’une taille minimum de 1,80 m. Himmler édicta également une règle de mariage spéciale pour les SS. Ceux-ci ne pouvaient se marier qu’avec des femmes capables de justifier de la pureté de leurs origines aryennes depuis pas moins de deux siècles. Les nécessités de la guerre firent que ces règles furent assez vite aménagées. Mais une mystique fanatique du chef, un courage sans faille et une obéissance aveugle furent toujours exigés de ces troupes d’élite. On sent qu’Himmler voulait réécrire l’Histoire ou la reprendre là où, selon lui, elle n’aurait jamais dû s’arrêter. Le 2 juillet 1936, il organisa dans la collégiale de Wewelsburg la célébration du millième anniversaire de la mort de son héros préféré, le roi Heinrich I, dit Henri l’Oiseleur. Le bouquin citait un extrait du discours qu’il prononça après avoir déposé sur le tombeau du souverain une gerbe composée de fleurs et de rameaux de chêne: « Ici où reposent depuis toujours ceux de notre sang, cette magnifique maison de Dieu, née d’un sûr sentiment germanique, sera un lieu de culte où les Allemands viendront en pèlerinage (…) L’homme qui, après mille ans a repris avec une grandeur inouïe l’héritage humain et politique du roi Henri, notre Führer Adolf Hitler, nous le servirons fidèlement de nos paroles, de nos pensées et de nos actes, pour l’Allemagne et pour la Germanie. »
Le 7 avril 1942, il déclara devant les officiers supérieurs et tous les chefs de services de la SS : « Tout ce que nous faisons doit être justifié par rapport à nos ancêtres. Si nous ne retrouvons pas cette attache morale, la plus profonde et la meilleure parce que la plus naturelle, nous ne serons pas capables à ce niveau de vaincre le christianisme et de constituer ce Reich germanique qui sera une bénédiction pour la terre entière. Depuis des millénaires, c’est le devoir de la race blonde que de dominer la terre et de toujours lui apporter bonheur et civilisation. »
(A SUIVRE)
Ouvrage disponible version papier et e-book kindle sur Amazon.fr et sur TheBookEdition.com 

mardi 1 avril 2014

ARETHA FRANKLIN


Sa carrière débute en 1956 chez Columbia Records et après quelques succès, elle signe un contract avec Atlantic Records en 1967 où débute pour elle, son incroyable ascension.
En 1972, de par la réinterprétation de chants gospel traditionnels via Amazing Grace, Aretha Franklin établit cet opus comme l'un des album gospel le plus vendu de tous les temps avec 2 millions de copies.
Dans les années 1980, elle signe chez Arista, puis enchaîne les albums à succès tels que : Jump To It en 1982 et Get It Right en 1983. En 1985 de par la publication de l'opus Who's Zoomin' Who? qui génèrent les singles Freeway, Sisters, Another Night et le no 1 Sisters Are Doin' It For Themselves en duo avec Eurythmics, marque une évolution musicale.
En 1986, les titres Jumpin' Jack Flash en duo avec Keith Richards (du groupe Rolling Stones) et I Knew You Were Waiting (For Me) en duo avec George Michael, issu de l'album Aretha, sont des succès.

En 1989, elle publie Through The Storm. L'opus ainsi que le single du même nom en duo avec Elton John et It Isn't, It Wasn't, It Ain't Never Gonna Be en duo avec Whitney Houston est aussi un succès.
Durant la décennie 90, elle intervient sur plusieurs bandes originales de films tels que: Malcom X avec Someday We'll All Be Free en 1992, Deeper Love pour Sister Act 2 en 1993 ou encore It Hurts Like Hell sur Waiting To Exhale en 1995.
En 1998, elle publie l'album A Rose Still A Rose, puis apparaît au concert caritatif Divas Live 1998, aux côtés de Celine Dion, Mariah Carey, Gloria Estefan et Shania Twain.
En 2009, elle interprète "My Country 'Tis of Thee", lors de la cérémonie d'assermentation du nouveau président des États-Unis d'Amérique Barack H. Obama.
De par les titres I Never Loved A Man (The Way I Love You), Chain Of Fool, Respect, Think, (You Make Me Feel) Like A Natural Woman ou encore I Say A Little Prayer, sortis dans les années 1960 et 70 qui sont devenus incontournables, ils lui feront non seulement attribuer le titre de 'Queen Of Soul', mais feront d'Aretha Franklin, l'artiste soul la plus populaire et la plus influente au monde.
En 1968, Aretha Franklin est classée en seconde position des personnalité afro-américaines les plus connues au monde, juste derrière Martin Luther King.
Elle a vendu 75 millions de disques et reste aujourd'hui l'artiste féminine ayant vendu le plus de disques vinyles de tous les temps.
Le magazine Rolling Stone la place première au classement des meilleurs chanteurs de tous les temps.