mardi 26 juillet 2016

Histoire de la grenouille


Imaginez une marmite remplie d’eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l’eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède et la grenouille trouve ça plutôt agréable et continue à nager. La température continue à grimper. L’eau est maintenant chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant. L’eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver ça un peu désagréable, mais elle s’est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue à monter, jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir.
Si la même grenouille avait été plongée directement dans l’eau à 50°, elle aurait immédiatement donné un coup de patte adéquat qui l’aurait éjectée aussitôt de la marmite. Cette expérience montre que, lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.
Si nous regardons ce qui se passe dans notre société, nous constatons que depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons. Beaucoup de choses qui nous auraient horrifiés, il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées, édulcorées et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens. Au nom du progrès et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l’intégrité de la nature, à la beauté et au bonheur de vivre s’effectuent lentement et inexorablement, avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies. Les noirs tableaux annoncés pour l’avenir, au lieu de susciter des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire dramatiques. Le gavage permanent d’informations par les médias sature les cerveaux qui n’arrivent plus à faire la part des choses…
Alors, si vous n’êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits, donnez un coup de patte salutaire avant qu’il ne soit trop tard.

vendredi 22 juillet 2016

Le Mammouth m'a tuer (Chapitres 1 à 5)

mardi 19 juillet 2016

L'aéronaute embourbé (Prologue)

vendredi 15 juillet 2016

Canned Heat


Canned Heat est un groupe de blues rock américain formé en 1965 à Los Angeles, Californie. Ses plus grands succès ont été On the Road Again en 1968 et Going Up the Country en 19691. Le groupe a participé activement à la vague du blues revival à la fin des années 1960.  

 Se produisant notamment dans plusieurs grands festivals, Canned Heat a été l'un des groupes les plus populaires des années hippie.
Canned Heat est le fruit de la rencontre à Los Angeles de deux grands amateurs de blues, le chanteur Bob Hite et le guitariste Alan Wilson. Hite « The Bear » (« l'ours ») en référence à sa forte corpulence, et Wilson « The Owl » (« la chouette ») ou « Blind Owl » (« la chouette aveugle ») pour sa mauvaise vue, sont rejoints par le guitariste Henry Vestine, « Sunflower » (« Tournesol »), ancien membre des Mothers of Invention de Frank Zappa), le bassiste Larry Taylor, « The Mole » (« la taupe »), qui a joué avec Jerry Lee Lewis, plusieurs fois bassiste de studio et de scène pour Tom Waits et The Monkees, et le batteur Frank Cook.
 
 Le nom du groupe vient du Canned Heat Blues, un vieux blues de Tommy Johnson, écrit en 1928. Le Canned Heat était de l'alcool dénaturé et gélifié mis en boîte de conserve, conçu pour être allumé dans sa boîte, pour cuisiner (pour les fondues ou en camping par exemple). En pleine Prohibition, les plus démunis en tiraient une boisson hautement toxique1.
Canned Heat est toujours actif aujourd'hui, malgré le décès de ses deux fondateurs et les nombreux changements de musiciens depuis la fin des années 1970. Les seuls membres survivants des premières formations, Larry Taylor et Fito de la Parra, font encore partie du groupe.

mercredi 13 juillet 2016

Pensées plus ou moins correctes (71)


HIERARCHIE

« La hiérarchie, c'est comme une étagère, plus c'est haut, plus c'est inutile. »
(Coluche)

HISTOIRE

« L'Histoire est écrite par les vainqueurs. »
(Robert Brasillach)
« L'Histoire est la science du malheur des hommes. »
(Raymond Queneau)
« Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s'exposent à ce qu'elle recommence. »
(Elie Wiesel)

HISTORIEN

« Ce qu'il y a de plus heureux pour les historiens, c'est que les morts ne puissent protester. »
(Aurélien Scholl)

dimanche 10 juillet 2016

Les Faux As (Chapitres 1 à 35)

vendredi 8 juillet 2016

Le retour du petit homme

dimanche 3 juillet 2016

La pension (Nouvelle inédite)

vendredi 1 juillet 2016

Calvin Russel


Calvin Russell, né en novembre 1948 à Austin (Texas), et mort dans sa ville natale le 3 avril 20111, est un chanteur et guitariste de folk, rock et blues américains.
Sixième d’une famille de neuf enfants, Calvin Russell passe ses cinq premières années quasiment derrière le comptoir du Sho Nuff Café, où son père Red fait la cuisine et où sa mère Daisy est serveuse.  
 À douze ans, Calvin se met à la guitare et rejoint son premier groupe, The Cavemen. À quinze ans, il fugue à San Francisco. Il survit sur la route grâce à de petits boulots et se retrouve plusieurs fois incarcéré pour des délits mineurs d'adolescent.
Réfractaire au modèle américain de la réussite financière et sociale2, il se marginalise et vend du cannabis pour subsister. Arrêté plusieurs fois, il passe une dizaine d'années derrière les barreaux. À la sortie d'un de ses séjours en prison, il se lance dans un périple à travers le Grand Sud et traverse le Rio Grande à Piedras Negras et El Paso. C’est là qu'il commence vraiment à écrire des chansons et à chanter de ville en ville. Il vit en vagabond, mais se fait prendre par les autorités du Mexique, durant l'hiver 1985, avec de l’herbe américaine plein les poches. Inculpé pour importation frauduleuse de stupéfiants, il repasse un an et demi dans les geôles du gouvernement mexicain.
Lorsqu’il revient à Austin en 1986, il travaille comme plombier, mais continue de traîner dans un milieu marqué par l’alcool et la drogue. Il côtoie de nombreux musiciens, parmi lesquels le légendaire Townes Van Zandt3, Willie Nelson ou Leon Russell.
Trois ans plus tard, en décembre 1989, au cours d'une soirée d'anniversaire au Continent Club d'Austin4 fréquenté par de nombreuses gloires locales, Calvin Russell chante dans un coin ses chansons en s'accompagnant d'une guitare acoustique. Personne ne fait attention à lui, sauf Patrick Mathé, le patron de la maison de disques française New Rose, qui se rend régulièrement à Austin. Intrigué autant par le physique du chanteur que par la qualité de ses compositions, Patrick Mathé prend contact avec Calvin Russel qui lui laisse une cassette. C'est cette maquette qui donne naissance à l'album A Crack In Time que New Rose publie en France début 1995.
L’accueil est excellent et Calvin ne tarde pas à venir en France pour en assurer la promotion. L’année suivante, il sort Sounds From The Fourth World, album de la consécration, également enregistré à Austin avec Joe Gracey. Calvin commence à tourner beaucoup en France, remplissant les clubs, alors qu'au Texas on l’ignore toujours. De nombreuses pages de journaux sont consacrées là-bas à l’étonnante aventure de sa carrière européenne, mais sans profit pour sa musique.
En 1992, Calvin Russell revient sur le devant de la scène avec Soldier. Dans le prolongement des deux albums précédents, il l’enregistre encore aux Studios Arlyn, mais la production se fait cette fois sous la houlette de Jim Dickinson6, empereur du Memphis Sound qui a travaillé avec Ry Cooder et les Rolling Stones.
Début 1994 paraît Le Voyageur, album live enregistré à l’Olympia, l’Élysée-Montmartre, l’Exo 7 à Rouen et le Zig-Zag à Orléans, reflet d’une tournée marathon dans laquelle Calvin Russell a donné en un an 178 concerts en Europe.
En 1995 sort le très acclamé Dream Of The Dog, tournant dans sa carrière. Dream Of The Dog est le titre d’une vieille légende indienne. La pochette, qui reproduit les dessins d’une couverture indienne, révèle les origines comanches de Calvin, certains des symboles étant originaires de la tribu de son arrière-grand-mère.
L’album suivant Calvin Russell, (enregistré et mixé à Memphis), est résolument blues et comble à la fois ses fans et les puristes. Pour souffler avant de préparer le prochain, c’est un best of que propose Calvin Russell avec This Is My Life, qui comporte cependant trois nouveaux titres : Forever Young, Texas Song et It’s All Over Now.
Alors que paraît This Is My Life, au hasard d’un arrêt dans une station-service au Texas, son passé d’adolescent resurgit avec violence. Un policier remarque la saleté des vitres de sa voiture et lui demande d’en descendre. Quand il découvre qu’il se trouve face à un ancien prisonnier, il appelle les maîtres-chiens par radio. Ils trouvent son herbe. Son passeport est confisqué, et cette peccadille risque d’entraîner l’annulation de tous ses sursis, et dix années de prison. Finalement les choses s’arrangent, avec une mise en liberté semi-surveillée sous réhabilitation6.
Le 3 avril 2011, il meurt à l'âge de 62 ans d'un cancer du foie.