Influencé
dès son enfance par John Lee Hooker, Muddy Waters et Howlin' Wolf
qui lui donneront plus tard envie d'émigrer vers Chicago, il se
fabrique à l'âge de treize ans une guitare de fortune à partir
d'une moustiquaire et d'un morceau de bois. Mais, c'est à seize ans
que son père lui offre sa première vraie guitare, une deux cordes.
Buddy joue alors simplement de la guitare pour passer le temps.
Quelque
temps plus tard, alors qu'il est assis sur le seuil de sa maison en
train de jouer de la guitare, un inconnu l'aborde, lui dit qu'il le
regarde jouer chaque soir et qu'il voudrait lui offrir une guitare
neuve. Et c'est ainsi que Buddy se retrouve le lendemain avec une
guitare flambant neuve, plus motivé que jamais pour imiter ses
idoles. Dès lors, il s'entraîne avec assiduité et se donne
rapidement en concert à Bâton-Rouge avec les bluesmen locaux comme
le Big Poppa John Tilley Band, Lightnin' Slim, Guitar Slim, Slim
Harpo ou Lazy Lester. Mais Buddy sait déjà que son avenir n'est pas
dans ce Sud ségrégationniste et pense déjà à partir au Nord des
États-Unis. En quête d'un emploi bien payé, il part en 1957 pour
Chicago, la ville de ses idoles. À cette époque, il n'imagine pas
encore faire carrière dans la musique.
Arrivé à
Chicago, il parcourt la ville pendant plusieurs jours, sans argent,
jusqu'à ce qu'il rencontre un homme qui lui demande s'il peut lui
jouer de la guitare en échange d'un whisky. Buddy Guy accepte et
emballe l'inconnu qui le conduit aussitôt dans une boîte où joue
un de ses amis, un certain Otis Rush. Et alors
même que Rush s'apprête à partir, Buddy se met à jouer The
things I used to do. Otis dira seulement au
patron de l'engager.
Dès lors
Buddy, qui joue plusieurs fois par semaine, ne tarde pas à attirer
un large public et se fait même remarquer par Muddy Waters qui lui
prodiguera quelques conseils. Dans cet amas de bars à blues, Buddy
croise d'autres jeunes qui eux aussi ne tarderont pas exploser comme
Magic Sam, Earl Hooker ou Freddie King. Mais c'est surtout la
rencontre avec sa première source d'inspiration, B.B. King, qui
restera la plus bénéfique pour Buddy. Sa notoriété grandissante
l'entraîne alors sur les différentes scènes de Chicago en
compagnie d'autres bluesmen de renom : avec Otis Rush au Club
708 ou encore au Trianon Ballroom avec B.B. King.
En 1958,
Buddy rencontre Willie Dixon et enregistre grâce à lui pour le
label Cobra Sittin' and cryin' the blues avant de devenir, pour
Chess, guitariste de studio, puis en solo. Il enregistre ainsi avec
Ike Turner (This is the end), Otis Rush, Sonny Boy Williamson II,
Muddy Waters et Willie Dixon. Parallèlement à sa carrière de
sideman, il enregistre aussi en solo, entre 1958 et 1964, plusieurs
45 tours, Sit and cry, Try to quit my baby..., Broken hearted blues
et surtout First time I met the blues qu'on retrouve aujourd'hui
réunis sur les deux CD Buddy Guy on Chess vol. 1+2.
Buddy se
produira ensuite avec l'harmoniciste Junior Wells sur l'album Buddy
Guy & Junior Wells play the blues et sort en 1960 les singles Let
me love you baby et Ten years ago. On le retrouve également sur
l'album live Blues from Big Bill's enregistré au Copacabana Club à
Chicago avec ses amis Howlin' Wolf et M. Waters.
Mais le
grand succès n'arrive qu'au milieu des années 1960. Durant les
années 1960 et 1970, il enregistre plusieurs classiques du Chicago
blues comme A man and the blues, This is Buddy Guy (avec Clapton),
Hold that plane et surtout Stone Crazy. Grâce au soutien d'Eric
Clapton qui le cite souvent comme une de ses grandes influences,
Buddy parvient à toucher facilement le public blanc et part en
tournée à travers le monde.
En 1965, il joue en Europe à l'American folk blues festival. En 1967, il est cette fois-ci au Mariposa folk blues festival à Toronto. En 1970, il fait la première partie de la tournée française des Rolling Stones et participe au célèbre Festival Express à travers le Canada durant l'été de la même année, en se produisant aux côtés de Janis Joplin, The Band et The Grateful Dead entre autres. Néanmoins Buddy se fait progressivement oublier des maisons de disques pendant les années 1970.
En 1965, il joue en Europe à l'American folk blues festival. En 1967, il est cette fois-ci au Mariposa folk blues festival à Toronto. En 1970, il fait la première partie de la tournée française des Rolling Stones et participe au célèbre Festival Express à travers le Canada durant l'été de la même année, en se produisant aux côtés de Janis Joplin, The Band et The Grateful Dead entre autres. Néanmoins Buddy se fait progressivement oublier des maisons de disques pendant les années 1970.
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