Les boutiques
La
boulangerie est énorme ;
Il
entre et sort de larges pains,
Couleur
de bois blanc des sapins,
Et
ronds comme des chats qui dorment.
Le
libraire a quelques volumes
Qui
vieillissent sur ses rayons,
Il
en vend moins que de crayons,
De
cahiers et de porte-plumes.
L’épicerie
a un auvent,
Un
banc, un air de bonne chance,
Elle
a sa table et sa balance,
Ses
tiroirs qu’on ouvre souvent.
Et
la fleuriste aux primevères
Respire,
assise entre ses pots,
Une
moiteur de terre et d’eau
Et
vit dans sa maison de verre…
(Anna
de Noailles)
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