Femmes de tous les pays
Les femmes de tous les pays
À quoi songent-elles, muettes
Celles à qui la guerre a pris
Le bonheur ? Les femmes qui guettent.
Les femmes de tous les pays,
O complices inconscientes,
Vous étouffez encore vos cris,
Vous êtes là, comme en attente.
Les femmes de tous les pays,
La voix meurt donc dans votre gorge
Quand ce sont vos hommes, vos fils,
Que l’on mutile ou qui s’égorgent.
(Cécile Périn)
Chant à voix basse
Chante. La mer
s’écrase au bord des rochers noirs ;
Même en dormant
elle palpite.
Chante à mi-voix.
Le vent frais et léger du soir
Ramène les vagues
en fuite.
Sur l’immensité
bleue et laiteuse, au couchant,
S’allongent des
reflets de cuivre.
Et de son grand vol
courbe une mouette fend
Le ciel limpide et
le fait vivre.
Tout est souple, le
vent, la vague, les oiseaux.
Devant tes yeux,
contemplative,
Sois vibrante et
sensible aux plus faibles échos,
Ne demeure jamais
passive.
(Cécile Périn)
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