mardi 28 août 2018

Charles Bradley


Charles Edward Bradley, né le 5 novembre 1948 à Gainesville en Floride et mort le 23 septembre 2017 à Brooklyn (New York), est un chanteur américain de blues/soul signé sur le label Daptone Records (dans la division Dunham Records)1.
Ses performances et son style correspondent à l’approche « Revival » de Daptone, qui remet au goût du jour le son soul des années 1960 et 1970.
Charles Bradley passe la plus grande partie de son enfance dans la rue. En 1962, quand sa sœur l’emmène voir James Brown à l’Apollo, l’énergie du chanteur laisse une forte impression sur Charles Bradley. Aussitôt rentré chez lui, il commence à s’entraîner chez lui avec un balai et une corde pour simuler le micro, essayant de copier les gestes du parrain de la soul.
Charles Bradley quitte Brooklyn via Job Corps, un programme fédéral visant à aider les jeunes, sous conditions de ressources, à compléter leur formation. Il est alors placé à Bar Harbor dans le Maine où il apprend à cuisiner. Simultanément, il monte un groupe. Il a sa première expérience de la scène lorsqu’il chante pour le personnel féminin de Job Corps dans la société Poland Springs. Face à la réaction du public, Charles sait qu’il est destiné à devenir chanteur. Malheureusement, les membres de son groupe doivent partir au Vietnam et il est obligé de travailler comme chef cuisinier à Wassaic à New York dans un hôpital psychiatrique où il passe neuf ans.

Après avoir quitté New York pour la Californie, en passant par le Canada, il finit par trouver un poste de chef cuisinier en Alaska. Bien que le salaire soit correct, ses relations compliquées avec ses collègues le poussent à rentrer en Californie. Il y passe 20 ans comme cuisinier tout en continuant à chanter, sans avoir cependant de groupe fixe. Juste au moment où il va enfin pouvoir acheter une maison, il est licencié de son travail. Il décide de repartir à Bushwick (Brooklyn) pour retrouver sa famille et se lancer réellement dans la musique. À 51 ans, il trouve un public dans les clubs de Brooklyn en faisant son show à base de titres de James Brown sous le nom de « Black Velvet »
Un matin, Charles Bradley est réveillé dans la maison de sa mère par la police qui lui apprend que son frère a été tué par son neveu (cette histoire devint plus tard le thème de sa chanson « Heartaches And Pain »).

C’est à ce moment-là que Gabriel Roth de « Daptone Records » voit son show sous le nom de Black Velvet au Tarheel Lounge à Bedstuy. Roth l’amène dans les studios de Daptone pour une session avec les Sugarman. « Take It As It Comes », son premier single sur Daptone Records, lui permet de faire ses preuves. Roth amène Charles Bradley à Staten Island pour rencontrer « Dirt Rifle and the Bullets », un jeune groupe de funk influencé par James Brown et les Meters. Thomas Brenneck, compositeur et guitariste des Bullets, sympathise avec Charles Bradley et ils commencent à travailler ensemble. Ils réalisent 2 singles sur Daptone sous le nom « Charles Bradley and the Bullets », mais les Bullets se séparent bientôt pour former le groupe d’afrobeat, « The Budos Band ». Brenneck et Bradley deviennent de très bons amis par la suite.
Thomas Brenneck monte le groupe de soul instrumentale « The Menahan Street Band » et enregistre l’album « Make the Road by Walking » sur le label Dunham Records qu’il vient de créer à l'intérieur de Daptone Records. Leur style et leur son se révèlent totalement adaptés à la voix de Charles Bradley. Ils composent l’album « No Time For Dreaming » sur lequel le Menahan Street Band joue toutes les parties instrumentales et qui est publié le 25 janvier 2011.
Bradley meurt des suites d’un cancer le 23 septembre 2017 à l’âge de 68 ans.

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