Le rouge-gorge
Je suis le
compagnon
Du pauvre bûcheron.
Tout au long de
l’automne,
Au vent des
premiers froids,
C’est ma voix qui
lui donne
Le dernier chant
des bois.
Mais quand vient la
gelée,
Je frappe à son
carreau.
Il n’est plus de
feuillée :
« Prends
pitié de l’oiseau !
C’est ton ami
d’automne
Qui revient près
de toi.
Le ciel, tout
m’abandonne !
Bûcheron
ouvre-moi !
Qu’en ce temps de
disette,
Le petit voyageur,
Régalé d’une
miette,
S’endorme à la
chaleur ! »
Je suis le
compagnon
Du pauvre bûcheron.
(Jules Michelet)
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