Les sauteurs de haies
Ils abordent la
haie à toute allure,
Ils la franchissent
dans la foulée.
Elle n’est pas
sautée mais annulée :
Elle s’est
trouvée sous l’enfourchure…
Il n’y a pas de
temps d’arrêt,
On fait trois pas
entre les haies.
Droite est la jambe
pour attaquer.
Le corps effleure
le bois à peine.
L’autre jambe se
laisse emporter.
Nonchalante, elle a
effacé
Sous elle la
hauteur vaine…
Douceur parfaite !
O volupté
De voir comme elle
est molle et traîne
Au haut de sa
rapidité !
Ils passent !
La ligne est passée !
Aux doigts, l’azur
du fil de laine.
Elle expire, la
vague humaine.
Ils coulent sur
leur lancée.
(Henry de
Montherlant)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire