jeudi 16 mai 2019

Clarence Gatemouth Brown

Clarence “Gatemouth” Brown, né à Vinton, Louisiane, le 18 avril 1924 et décédé le 10 septembre 2005, est un chanteur, harmoniciste, guitariste et violoniste américain de blues. Il a grandi à Orange au Texas. Sa carrière musicale professionnelle a commencé en 1945, comme batteur à San Antonio. Il a été surnommé « Gatemouth » pour sa voix profonde. En 1947, il joue pour la première fois de la guitare lors d’un concert de T-Bone Walker dans une boîte de nuit de Houston. Il se rend à Nashville pour participer à un show télé, et enregistre quelques singles country. Il se lie d’amitié avec Roy Clark.

À la fin des années 1960, il décide de quitter le milieu musical et s’installe au Nouveau-Mexique comme shérif adjoint. Au début des années 1970, le public européen s’enthousiasme pour la roots music et particulièrement pour le blues. Du fait de sa notoriété, Brown est sollicité pour des tournées en Europe tout au long des années 1970.

Dans les années 1980, une série d’albums a relancé sa carrière aux États-Unis. Il réalise alors de 250 à 300 concerts par année. En 1982, il remporte un Grammy Award pour l’album « Alright Again! ». Dans les années qui précédent sa mort, il voyage dans le monde en Australie, en Nouvelle-Zélande, Amérique Centrale, en Afrique, et dans l'ancienne Union Soviétique. En septembre 2004, on lui diagnostique un cancer du poumon. Déjà souffrant d’emphysème et de maladie de cœur, Brown décide de renoncer au traitement.
Pendant sa carrière, il a joué une grande variété de guitares Gibson T5 et Fender Telecasters, mais sa guitare favorite était une Gibson Firebird du milieu des années 1960.
Malgré ces changements d’instruments, il est cependant resté fidèle à une technique employant l’attaque des cordes aux doigts de la main droite (pouce compris), sans usage d’aucun médiator ou onglet, technique qui donne à son jeu à la fois la virtuosité, la fluidité et la douceur d’une attaque pourtant très dynamique. Et comme beaucoup de guitaristes « naïfs » (au sens noble), il utilisait systématiquement la transposition au capodastre, qui permet de penser la musique en une seule tonalité de base (souvent la tonalité de Mi-majeur). Pour ces raisons, son superbe jeu guitaristique est resté instantanément identifiable et d’une efficacité redoutable. On peut s’en rendre compte dans les diverses versions disponibles de son morceau de prédilection dénommé « Okie Dokie Stomp ».
Malgré son caractère inimitable au sens strict, son style a influencé beaucoup d’autres guitaristes de blues tels qu’Albert Collins, Guitar Slim, J.J. Cale, et Johnny "Guitar" Watson.

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