Le chant des partisans
Ami, entends-tu le
vol noir des corbeaux sur nos plaines.
Ami, entends-tu les
cris sourds du pays qu’on enchaîne,
Ohé partisans,
ouvriers et paysans, c’est l’alarme !
Ce soir l’ennemi
connaîtra le prix du sang et des larmes.
Montez de la mine,
descendez des collines, camarades.
Sortez de la paille
les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé ! Les
tueurs à la balle et au couteau tuez vite !
Ohé !
Saboteurs attention à ton fardeau, Dynamite !
C’est
nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La
haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y
a des pays où les gens aux creux des lits font des rêves.
Ici,
nous vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève
Ici, chacun sait ce
qu’il veut, ce qu’il fait, quand il passe
Ami, si tu tombes,
un ami sort de l’ombre à ta place.
(Joseph Kessel)
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